Vapeur subtile à l’odeur de fumée

 

« Il a marché longtemps encore, à grands pas lourds, avec parfois un geste gauche de son bras tendu. Comme il a froid ! Ses mains tâtent le brouillard à peine formé qui va s’épaissir jusqu’à l’aube, et chaque aspiration remplit sa poitrine d’une vapeur subtile à l’odeur de fumée. Des pentes qu’il domine, l’immense croupe de la forêt de Merlimont apparaît vaguement, d’un autre noir que celui du ciel, nuit dans la nuit ».

Monsieur Ouine
Georges Bernanos